Ses illustrations parsèment les pages de nombreux journaux à Lomé. Les fidèles lecteurs de la presse satirique togolaise le connaissent surement. Il s’agit du caricaturiste Kokouvi Dodzivi ANTHONY alias Dod-zi qui a accepté avec plaisir de nous parler de son métier.
A.A : Comment
définissez-vous le métier de caricaturiste ?
D.A : Il s’agit d’abord
d’une profession de dessinateur qui consiste à exagérer dans les traits et
c’est justement cette exagération que l’on appelle la caricature.
A.A : Quelles sont
les qualités requises pour devenir caricaturiste ?
D.A : Il faut savoir
dessiner et maitriser les différents styles de dessin. Il faut également savoir
faire un portrait ou un dessin réaliste. Ensuite, le dessinateur s’efforcera de
déformer les traits de la personne dessinée pour donner une certaine allure
humoristique à l’image. Des pavillons décollés et des fronts dégagés seront
plus mis en exergue.
A.A : Pensez-vous
que le caricaturiste occupe une place dans la société de l’information ?
D.A : Bien sur! Une
caricature est une information. On dit souvent qu’un beau dessin vaut mieux
qu’un long discours. Un simple dessin avec une petite phrase peut transmettre
beaucoup de messages. La caricature fait donc partie du monde médiatique et de
l’univers de la communication.
A.A : Quelles sont
les difficultés liées à ce métier ?
D.A : Au Togo, vivre de cet
art est difficile. Se différencier des autres par un style particulier n’est
pas si facile mais c’est seulement à ce prix qu’on peut vivre de cet art.
L’autre difficulté relève de l’inspiration et de l’imagination : c’est le
souffle du caricaturiste. Quand elle manque, vous vous essoufflez.
A.A : Avec
l’attentat contre le journal Charlie Hebdo, ne pensez-vous pas que les
caricaturistes sont en danger ?
D.A : Evidemment ! Mais
je pense que cela dépend du milieu. C’est vrai qu’actuellement, le terrorisme
essaie de s’étendre et de s’imposer mais
ici au Togo, les esprits sont si absorbés par la politique que je pense que
l’islam fanatique n’a pas encore trouvé de place.
A.A : Quels
conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent embrasser cette
carrière ?
D.A : Je
leur demande beaucoup de courage parce que j’ai commencé dès le bas-âge. C’est
depuis l’école primaire que je m’évertuais à perfectionner mes dessins et je
m’essayais à tous les styles. Aujourd’hui, je suis caricaturiste mais je fais
aussi d’autres types de dessins. Je demande donc à ces jeunes du courage, de la
patience et de la persévérance.
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