Et si on pensait économiquement vert ?

Les plans successifs de développement élaborés par les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods ont échoué à remettre la planète sur de bons rails. Loin de la prospérité et du progrès escomptés, le monde a vibré ces dernières années au rythme d’incessantes crises socio-économiques. Dans le Tiers-Monde comme dans les pays développés, les esprits sont désormais unanimes sur le fait que miser sur le développement au mépris des risques environnementaux a été l’une des pires erreurs de l’humanité. La prise en compte de la nature et sa valorisation se révèlent être les principales bases d’un monde durable.

(Image INTERNET)

Economie et écologie : inséparables

L’importance d’associer économie et écologie ne date pas d’hier. Les récentes activités économiques mal organisées ne visant que l’intérêt capitaliste ont accentué l’épuisement des ressources naturelles. Avec une démographie galopante et une population active sans cesse croissante sur le marché du travail, les entreprises se sont vite retrouvées dans l’incapacité de créer de nouveaux emplois. La demande d’une population assommée par le chômage et au pouvoir d’achat faible n’est pas non plus à la hauteur de l’offre. Déçues du modèle économique actuel, les institutions internationales ont envisagé remettre les stratégies de développement durable au gout du jour. Par ailleurs, dans la foulée de la lutte contre le dérèglement climatique, beaucoup de mouvements écologistes ont plaidé pour la remise d’une économie dite <<verte>> au cœur des réflexions. Pour ces mouvements, la meilleure économie doit être au service des politiques environnementales et rechercher l’amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale.  Tout en réduisant les risques environnementaux, l’économie verte peut contribuer à la création de richesses et d’emplois. Ainsi, l’impossibilité de dissocier les questions de développement de celles relatives à la planète provient de la nécessité de réduire le gaspillage des ressources et de recycler les matières premières.

Economie verte: l'avenir de l'Afrique

L’économie verte est la mieux adaptée pour répondre aux crises et aux défis économiques urgents du monde et de l’Afrique en particulier. Avec ses nombreux cours d’eau (hydroélectricité), ses pays côtiers(marémotrice et éolienne) et ses régions désertiques ensoleillées(photovoltaïque), le continent offre d’énormes potentialités en termes d’énergies renouvelables. Ces sources d’énergies propres garantissent la survie des générations futures et constituent la solution idéale aux soucis d’électrification des millions de foyers. L’association des activités agricoles et forestières prônée par l’économie verte poussera au reboisement et à l’aménagement des aires protégées, facteurs principaux de l’essor de l’écotourisme. En outre, avec le recyclage et la valorisation des déchets des dépotoirs anarchiques qui encombrent les villes africaines, beaucoup d’entreprises créatrices d’emplois verront certainement le jour. Alors, comment concevez-vous une Afrique verte ?