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25 février 2016

Epidémie de méningite au Togo: prévenir vaut mieux que guérir!



Décembre 2015 : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait émis l’alerte rouge par rapport à une possible vague d’épidémie de méningite en 2016. Elle a souligné que les pays faisant partie de la « ceinture de la méningite », parmi lesquels se trouve le Togo, seraient touchés. Cette mise en garde n’a malheureusement pas été prise au sérieux. Résultat : l’épidémie a fait une entrée fracassante au Togo en début d’année dans la partie nord du pays. Le gouvernement s’est mobilisé, mais combien de temps faudra t-il pour maîtriser la course folle de cette maladie hautement mortelle ?




29 décès et 417 contaminations : un bilan lourd qui risque de s’empirer vu que la maladie s’est installée sournoisement et gagne du terrain à une vitesse alarmante. De Dankpen où les premiers cas ont été signalés, elle a atteint les régions environnantes (Kara, centrale) en direction de la capitale faisant de plus en plus de victimes. D’ici là, le risque de contamination n’est pas tout à fait nul considérant que les déplacements fréquents se font du nord au sud motivés par des raisons familiales, commerciales ou touristiques. Cependant, une question taraude les esprits : les voyageurs sont-ils particulièrement sensibilisés par rapport à l’épidémie ? Les conditions de voyage étant souvent à risque (surcharge des personnes et de biens, étroite proximité entre les personnes, échange d’odeurs corporelles), une prise au sérieux de cette menace s’impose. 

Une séance de vaccination
Par ailleurs, si l’épidémie s’est propagé aussi rapidement c’est dû au fait que des mesures n’ont pas été prises pour anticiper ce phénomène surtout que la région septentrionale où les premiers cas ont été enregistrés présente des conditions favorables à l’apparition de cette maladie: la particulière violence qui a caractérisé l’harmattan cette année (avec une grande concentration de la poussière), la sécheresse qui sévit. Puisque la région septentrionale est une zone vulnérable, il faudrait prévenir cette maladie et disposer des moyens efficaces pour y faire face au cas où elle se déclencherait : voilà la particulière accusation à l’endroit du gouvernement et du Ministère de la Santé jugés trop passifs. A l’instar du Togo, le Ghana, le Nigéria, le Tchad, la Guinée Bissau et le Burkina sont périodiquement sujets à une réapparition saisonnière de cette maladie mortelle surtout pendant la saison sèche entre décembre et juin. Sa fréquence diminue rapidement à l’arrivée des premières pluies.
La dernière épidémie de méningite ne date pas de longtemps : elle remonte à 2013. Le type de méningocoque identifié cette fois est le Neisseria Méningitidis ou germe W135. Elle se transmet par voie bactérienne de personne à personne par un contact étroit et prolongé (corps à corps), la proximité avec une personne infectée (vie commune, usage en commun des couverts ou des verres), des gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées (baiser, éternuement, toux). Sa période d’incubation est de 2 à 10 jours. Plusieurs stratégies de lutte sont adoptées depuis l’apparition de l’épidémie: sensibilisation par le biais des chefs traditionnels, des comités de développement du village (CDV), des campagnes de vaccination en masse ou d’information sur les médias locaux. Les symptômes les plus fréquents sont : fièvre violente, maux de tête, raideur de la nuque, des vomissements. Un traitement antibiotique est fortement recommandé car elle évolue de manière foudroyante et devenir fatale en seulement quelques heures. Comme son nom l’indique, la méningite est une inflammation des méningites, ces membranes protectrices du cerveau et de la moelle épinière. En conséquence, pour que la santé mentale des togolais soit garantie, une prise en charge efficace des malades est prioritaire afin que cette épidémie soit éradiquée du territoire togolais dans les plus brefs délais.



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