Décembre
2015 : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait émis l’alerte rouge
par rapport à une possible vague d’épidémie de méningite en 2016. Elle a
souligné que les pays faisant partie de la « ceinture de la méningite »,
parmi lesquels se trouve le Togo, seraient touchés. Cette mise en garde n’a
malheureusement pas été prise au sérieux. Résultat : l’épidémie a fait une
entrée fracassante au Togo en début d’année dans la partie nord du pays. Le
gouvernement s’est mobilisé, mais combien de temps faudra t-il pour maîtriser
la course folle de cette maladie hautement mortelle ?
29
décès et 417 contaminations : un bilan lourd qui risque de s’empirer vu
que la maladie s’est installée sournoisement et gagne du terrain à une vitesse
alarmante. De Dankpen où les premiers cas ont été signalés, elle a atteint les
régions environnantes (Kara, centrale) en direction de la capitale faisant de
plus en plus de victimes. D’ici là, le risque de contamination n’est pas tout à
fait nul considérant que les déplacements fréquents se font du nord au sud motivés
par des raisons familiales, commerciales ou touristiques. Cependant, une
question taraude les esprits : les voyageurs sont-ils particulièrement
sensibilisés par rapport à l’épidémie ? Les conditions de voyage étant
souvent à risque (surcharge des personnes et de biens, étroite proximité entre
les personnes, échange d’odeurs corporelles), une prise au sérieux de cette
menace s’impose.
Par
ailleurs, si l’épidémie s’est propagé aussi rapidement c’est dû au fait que des
mesures n’ont pas été prises pour anticiper ce phénomène surtout que la région
septentrionale où les premiers cas ont été enregistrés présente des conditions
favorables à l’apparition de cette maladie: la particulière violence qui a
caractérisé l’harmattan cette année (avec une grande concentration de la poussière),
la sécheresse qui sévit. Puisque la région septentrionale est une zone
vulnérable, il faudrait prévenir cette maladie et disposer des moyens efficaces
pour y faire face au cas où elle se déclencherait : voilà la particulière
accusation à l’endroit du gouvernement et du Ministère de la Santé jugés trop
passifs. A l’instar du Togo, le Ghana, le Nigéria, le Tchad, la Guinée Bissau
et le Burkina sont périodiquement sujets à une réapparition saisonnière de cette
maladie mortelle surtout pendant la saison sèche entre décembre et juin. Sa
fréquence diminue rapidement à l’arrivée des premières pluies.
La
dernière épidémie de méningite ne date pas de longtemps : elle remonte à
2013. Le type de méningocoque identifié cette fois est le Neisseria Méningitidis ou germe W135. Elle se transmet par voie
bactérienne de personne à personne par un contact étroit et prolongé (corps à
corps), la proximité avec une personne infectée (vie commune, usage en commun
des couverts ou des verres), des gouttelettes de sécrétions respiratoires ou
pharyngées (baiser, éternuement, toux). Sa période d’incubation est de 2 à 10
jours. Plusieurs stratégies de lutte sont adoptées depuis l’apparition de
l’épidémie: sensibilisation par le biais des chefs traditionnels, des comités
de développement du village (CDV), des campagnes de vaccination en masse ou d’information
sur les médias locaux. Les symptômes les plus fréquents sont : fièvre
violente, maux de tête, raideur de la nuque, des vomissements. Un traitement
antibiotique est fortement recommandé car elle évolue de manière foudroyante et
devenir fatale en seulement quelques heures. Comme son nom l’indique, la
méningite est une inflammation des méningites, ces membranes protectrices du
cerveau et de la moelle épinière. En conséquence, pour que la santé mentale des
togolais soit garantie, une prise en charge efficace des malades est prioritaire
afin que cette épidémie soit éradiquée du territoire togolais dans les plus brefs délais.
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