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26 novembre 2015

Laudato si: François pour la sauvegarde de la Maison Commune


Après Jean XXIII et Jean Paul II, c’est au tour du Pape François de reposer la question écologique. L’encyclique <<Laudato Si>> refuse de se confiner dans le cadre étroit d’une religion et se veut le porte-flambeau des aspirations de toute une planète.



Puisque Ses fidèles font partie des habitants de la Terre, l’Eglise ne doit plus se sentir en marge des bouleversements climatiques qui mouvementent la planète. Fort de ce constat, le Pape François trempe sa plume dans l’encre pour compatir a la douleur de Dame Nature et dénoncer les dégâts causés par l’utilisation irresponsable et abusive des ressources naturelles.


Ingratitude notoire
L’être humain, qui selon la Bible, a été façonné avec de l’argile provenant de la Terre ne peut jamais survivre isolé des éléments de la biodiversité planétaire. Alors que ses cellules sont revigorées et restaurées par l’eau, l’air lui procure le souffle nécessaire et les plantes et animaux constituent l’essentiel de sa nourriture.
Imbus d’eux-mêmes, confondant propriété et domination et en toute ingratitude, les hommes ont toujours pensé qu’ils étaient autorisés à exploiter la Terre a satiété. Le Souverain Pontife remarque avec amertume que le << bon coin de paradis>> d’autrefois a cédé sa place à un immense dépotoir qui ne fait plus de distinction entre océans et continents. Tandis que les fonds marins regorgent de tas d’immondices qui étouffent de nombreuses espèces animales, il se développe dans les villes une <<culture du déchet>>. Le danger que représente certaines ordures surtout radioactives ou toxiques ne suffiront jamais pour dissuader l’humanité dans sa course folle. Dans leur lutte de survie, beaucoup d’espèces aquatiques doivent se confronter à la croissance anarchique des algues stimulée par le déversement dans les fleuves et mers des détergents et autres produits chimiques.


Une planète qui gémit
A l’exemple d’un cœur meurtri par la violence, l’encyclique classe la planète parmi les pauvres les plus maltraités. Essoufflée, elle exprime avec agressivité son malaise. L’élévation alarmante du niveau de la mer crée aujourd’hui des situations préoccupantes d’une extrême gravite puisque le quart de la population mondiale vit dans des zones côtières. Les pluies acides découlant des rejets nocifs des industries ont réduit des forêts en paysages de <<nature-morte>> ou seuls les troncs d’arbres calcinés servent de témoignages. <<Le monde contemporain a une grande dette envers les pauvres>> écrit Jose Mario Bergoglio. Les moyens de subsistance de la plupart d’entre eux proviennent des réserves naturelles a l’instar de l’agriculture et de la pêche ; puisqu’ils ne bénéficient d’aucune protection sociale, ils éprouvent des difficultés à s’adapter aux impacts climatiques.


Désamorcer la bombe écologique
Si tous les dialogues visant la reconstruction de la Terre ont échoué, c’est selon le Pape, en raison de l’opposition des puissants et du manque d’intérêt des populations. Fédérer toutes les énergies a la recherche d’un développement durable et inclusif doit être la priorité de ce siècle. La marginalisation des pauvres dans cette redéfinition d’une <<nouvelle planète>> serait une grave erreur a éviter.

Repousser la catastrophe implique également l’utilisation rationnelle des ressources non renouvelables, la maximisation de leur efficacité et leur recyclage. L’humanité doit prendre conscience du changement des styles de vie énergivores et <<hyper-consommatrices>> pour combattre le réchauffement climatique.

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