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26 novembre 2015

Insécurité grandissante à Lomé/ Présomption d’innocence piétinée- Assassins assassinés


Les Loméens ont le trouillomètre à zéro en ces périodes de fin d’année. Les réseaux de malfaiteurs font régner la psychose dans la capitale.



La capitale togolaise, est depuis quelques semaines, le théâtre de nombreux braquages a main armée et d’insécurités généralisées. Des individus véreux et mal intentionnés armés de pistolets de fabrication artisanale, de gourdins et de machettes sèment panique et terreur au sein des paisibles populations. Les propriétaires de motos sont les plus malchanceux. Circuler nuitamment dans certains quartiers de la ville n’est plus conseillé. Les victimes de ces malfaiteurs sont agressées violemment voire assassinées et dépouillées de leurs biens.

Il s’en suit des scènes de vindicte populaire à travers la ville. Faisant fi de toute notion de présomption d’innocence, les populations indignées n’hésitent pas à torturer et à bruler vifs des présumés malfrats. Ces derniers sont devenus, en divers endroits de la capitale, des <<agneaux sacrificiels>>. Beaucoup pointent du doigt le manque de confiance en la Justice et l’ignorance de la loi comme responsables de cette situation. Les milieux carcéraux étant pleins à craquer, les détenus inculpés de délits mineurs ne font plus long feu derrière les barreaux. N’ayant pas eu l’occasion d’exercer un métier durant leur courts séjours, ces individus ressortent plus désœuvrés que jamais et sont enclins à replonger dans la délinquance de manière plus radicale. Notons que ces braquages ressurgissent après les vagues de grâce présidentielle accordée à certains prisonniers. Ce qui donne du fil à retordre pour les policiers et gendarmes décidés à faire des pieds et des mains pour démanteler les réseaux de brigands.

<<Ce n’est pas la peine de s’apitoyer sur le sort d’un brigand. Si on attrape un voleur, il faut tout simplement le tuer pour le mettre hors d’état de nuire. Certes, c’est le mal par le mal mais il est intolérable qu’une personne s’approprie les travaux de la sueur d’un autre>> affirme Akossiwa, étudiante a l’Université de Lomé. Ces propos illustrent les sentiments d’une population partagée entre la nécessité de prendre en main sa sécurité et l’espérance trop longue en un secours des autorités.

Toutefois, jusqu’à preuve du contraire, l’incrimination d’une personne en conflit avec la loi relève de la seule compétence de la Justice. Mais l’état actuel de ce pouvoir a fini par le discréditer aux yeux des citoyens. Pire encore, la police de proximité censée protéger les populations et leur garantir un climat de sécurité optimale peine à devenir une réalité. Pour l’instant, les Togolais continuent de se fier à leurs anges-gardiens pour veiller sur eux en ces périodes troubles de fin d’année.

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