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28 novembre 2015

La COP21 : au secours de la planète !

Dans deux jours, les projecteurs se tourneront vers Paris pour suivre l’évolution de la COP21. 12 jours durant lesquels des pourparlers seront au menu pour penser autrement la gestion de cette planète dont l’Homme est le principal administrateur. Devenu destructeur, il tente de corriger ses actions passées et de restituer à la Terre son appellation de « planète bleue ». Beaucoup de dégâts ont défiguré la face de la Terre ; désormais elle est ensanglantée, mutilée et meurtrie. A-t-elle vraiment une chance de se « remettre » de toutes ses blessures ?

Du lundi 30 Novembre au 11 Décembre prochain, Paris abritera la 21ème « Conference Of the Parties » (COP21). Sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU), c’est une rencontre annuelle internationale instituée depuis 1995 pour parler du climat et chercher des approches de solutions au problème du réchauffement climatique. En effet, la France de François Hollande sera l’hôte de ce grand évènement qui engage toute une planète. Le sort de la terre et de ses habitants dépendra de l’engagement que prendront les représentants des pays participants à l’issue de ces 12 jours. Des négociations seront engagées afin que, l’Union Européenne et les 195 Etats signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 à Rio, mettent en commun leurs actions combattre le réchauffement planétaire. 





Aboutir à l’adoption d’un accord global sur le climat permettant de limiter l’émission des gaz à effet de serre et par là même sauver notre « maison commune » selon les mots du Pape François dans son encyclique Laudato si : ce sont là les objectifs de la COP21. Selon les scientifiques du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les températures planétaires sont à + 0,85°C. Et, si les mesures adéquates ne sont pas prises, elles pourraient s’élever de 3°C à 4,8°C d’ici à 2100. Ainsi, élévation du niveau de la mer, augmentation des catastrophes naturelles (tsunamis, tempêtes violentes et meurtrières, sécheresses alarmantes, disparition de certaines îles, difficultés d’accès aux ressources naturelles), propagation des maladies, insécurité alimentaire et hydrique entrainant les immigrations de masse: le réchauffement climatique est à l’origine de toutes ces crises humanitaires. La COP21, a-t-elle vraiment la possibilité de les limiter ? 



A cette question, la plupart des défenseurs de la planète restent dubitatifs ou plutôt pessimistes. Sinon, comment expliquer le fait que les 20 précédentes COP malgré l’usage des grands moyens n’ont accouché que d’ « une souris » ? Et, quelle serait donc la raison particulière de croire en l’effectivité de celle-ci ? Qu’a-t-elle de si particulier ? Peut-être la participation et l’implication des pays les plus concernés par l’émission des gaz à effet de serre (GES). D’abord, l’échec essuyé par les 20 premières rencontres dénote de l’incapacité des Etats à s’entendre sur les objectifs espérés de réduction de l’émission des GES et la difficulté d’obtenir de chacun d’eux des engagements concrets.  Aucune action chiffrée de réduction d’émission des GES n’a été prise, aucune organisation mondiale pour surveiller la mise en œuvre des engagements de chaque Etat n’a été mise en place. Pourtant, il est grand temps d’agir, l’urgence est là. Plus les Etats tardent à prendre leurs responsabilités plus la bataille est difficile à gagner.



Le président français a pris des dispositions nécessaires pour que cette 21ème conférence soit une réussite à la hauteur des défis climatiques présents. Il a mobilisé des moyens (discours, visites diplomatiques…), les pays participants ont aussi mis des leurs (contributions, prise d’engagement …) : toute une sensibilisation internationale pour susciter l’intérêt général. Cependant, nombreux sont ceux pour qui la COP21 reste un évènement lointain hors de portée. Pour certains, l’indifférence qu’ils affichent face au fléau du réchauffement planétaire dénote de leur ignorance sur ce sujet ; et pour beaucoup d’autres encore, cela constitue leur dernier souci du moment que leur premier consiste à manger à leur faim et à vivre décemment.

Le fléau du dérèglement climatique n’est plus seulement scientifique mais il est aussi social que politique. Désormais, cette situation mondiale ne concerne plus seulement les pouvoirs publics. Les citoyens aussi doivent s’y intéresser parce que cela engage tout l’écosystème et relève d’une mise en commun des forces pour sauver la planète. Tous les citoyens du monde peuvent être eux aussi acteurs et pas seulement observateurs de ces « conférences » où se jouent leurs destins. Chacun doit agir à son niveau et selon ses moyens. Et, cette mobilisation globale commence par les gestes quotidiens dans le respect de la nature. Pour que tout le monde se sente impliqué, la sensibilisation doit passer par des messages simples compréhensibles au commun des mortels. Bien que paradoxalement, les pays africains soient moins pollueurs et pourtant victimes à haut degré, l’Afrique doit jouer sa part en luttant pour limiter l’impact négatif de l’Homme sur le climat pour un développement durable. Combattre la déforestation et l’usage abusive des produits chimiques en agriculture, adopter une gestion saine et responsable des déchets toxiques, promouvoir les énergies renouvelables et l’usage des produits bio constituent quelques-unes des actions en faveur de la sauvegarde de l’écosystème.

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