Dans
deux jours, les projecteurs se tourneront vers Paris pour suivre l’évolution de
la COP21. 12 jours durant lesquels des pourparlers seront au menu pour penser
autrement la gestion de cette planète dont l’Homme est le principal administrateur.
Devenu destructeur, il tente de corriger ses actions passées et de restituer à
la Terre son appellation de « planète bleue ». Beaucoup de dégâts ont
défiguré la face de la Terre ; désormais elle est ensanglantée, mutilée et
meurtrie. A-t-elle vraiment une chance de se « remettre » de toutes
ses blessures ?
Du lundi 30 Novembre au 11 Décembre
prochain, Paris abritera la 21ème « Conference Of the
Parties » (COP21). Sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU),
c’est une rencontre annuelle internationale instituée depuis 1995 pour parler
du climat et chercher des approches de solutions au problème du réchauffement
climatique. En effet, la France de François Hollande sera l’hôte de ce grand
évènement qui engage toute une planète. Le sort de la terre et de ses habitants
dépendra de l’engagement que prendront les représentants des pays participants
à l’issue de ces 12 jours. Des négociations seront engagées afin que, l’Union
Européenne et les 195 Etats signataires de la Convention Cadre des Nations
Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 à Rio, mettent
en commun leurs actions combattre le réchauffement planétaire.
Aboutir à l’adoption d’un accord global
sur le climat permettant de limiter l’émission des gaz à effet de serre et par
là même sauver notre « maison commune » selon les mots du Pape
François dans son encyclique Laudato si :
ce sont là les objectifs de la COP21. Selon les scientifiques du Groupe
d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les
températures planétaires sont à + 0,85°C. Et, si les mesures adéquates ne sont
pas prises, elles pourraient s’élever de 3°C à 4,8°C d’ici à 2100. Ainsi, élévation
du niveau de la mer, augmentation des catastrophes naturelles (tsunamis, tempêtes
violentes et meurtrières, sécheresses alarmantes, disparition de certaines
îles, difficultés d’accès aux ressources naturelles), propagation des maladies,
insécurité alimentaire et hydrique entrainant les immigrations de masse: le
réchauffement climatique est à l’origine de toutes ces crises humanitaires. La
COP21, a-t-elle vraiment la possibilité de les limiter ?
A cette question, la plupart des
défenseurs de la planète restent dubitatifs ou plutôt pessimistes. Sinon,
comment expliquer le fait que les 20 précédentes COP malgré l’usage des grands
moyens n’ont accouché que d’ « une souris » ? Et, quelle
serait donc la raison particulière de croire en l’effectivité de
celle-ci ? Qu’a-t-elle de si particulier ? Peut-être la participation
et l’implication des pays les plus concernés par l’émission des gaz à effet de
serre (GES). D’abord, l’échec essuyé par les 20 premières rencontres dénote de
l’incapacité des Etats à s’entendre sur les objectifs espérés de réduction de
l’émission des GES et la difficulté d’obtenir de chacun d’eux des engagements
concrets. Aucune action chiffrée de
réduction d’émission des GES n’a été prise, aucune organisation mondiale pour
surveiller la mise en œuvre des engagements de chaque Etat n’a été mise en
place. Pourtant, il est grand temps d’agir, l’urgence est là. Plus les Etats
tardent à prendre leurs responsabilités plus la bataille est difficile à
gagner.
Le président français a pris des
dispositions nécessaires pour que cette 21ème conférence soit une
réussite à la hauteur des défis climatiques présents. Il a mobilisé des moyens
(discours, visites diplomatiques…), les pays participants ont aussi mis des
leurs (contributions, prise d’engagement …) : toute une sensibilisation
internationale pour susciter l’intérêt général. Cependant, nombreux sont ceux
pour qui la COP21 reste un évènement lointain hors de portée. Pour certains,
l’indifférence qu’ils affichent face au fléau du réchauffement planétaire
dénote de leur ignorance sur ce sujet ; et pour beaucoup d’autres encore,
cela constitue leur dernier souci du moment que leur premier consiste à manger
à leur faim et à vivre décemment.
Le fléau du dérèglement climatique n’est
plus seulement scientifique mais il est aussi social que politique. Désormais,
cette situation mondiale ne concerne plus seulement les pouvoirs publics. Les citoyens
aussi doivent s’y intéresser parce que cela engage tout l’écosystème et relève
d’une mise en commun des forces pour sauver la planète. Tous les citoyens du
monde peuvent être eux aussi acteurs et pas seulement observateurs de ces
« conférences » où se jouent leurs destins. Chacun doit agir à son
niveau et selon ses moyens. Et, cette mobilisation globale commence par les
gestes quotidiens dans le respect de la nature. Pour que tout le monde se sente
impliqué, la sensibilisation doit passer par des messages simples
compréhensibles au commun des mortels. Bien que paradoxalement, les pays
africains soient moins pollueurs et pourtant victimes à haut degré, l’Afrique
doit jouer sa part en luttant pour limiter l’impact négatif de l’Homme sur le
climat pour un développement durable. Combattre la déforestation et l’usage
abusive des produits chimiques en agriculture, adopter une gestion saine et
responsable des déchets toxiques, promouvoir les énergies renouvelables et
l’usage des produits bio constituent quelques-unes des actions en faveur
de la sauvegarde de l’écosystème.
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