Dix
ans après sa disparition, que reste-t-il d’Akofa Akoussah ? ACTULOUPE
revient sur la brillante carrière de celle qu’ on surnommait avec
affection « Mammy».
25 avril 2007: la nouvelle
tragique du décès de la diva est annoncée au journal de la mi-journée sur la Télévision
Nationale. Evacuée vers la France pour un traitement, la vedette a succombé des
suites de sa maladie. La nation vient de perdre l’une de ses dignes filles, un véritable
monument de la musique togolaise et africaine. De par le monde, les hommages
fusent : artistes, politiques et simples citoyens saluent la mémoire de l’illustre
disparu et déplorent le vide incommensurable laissé dans la culture. Qui est
donc Julie Akofa Akoussah, celle qui, en quatre décennies, a réussi à faire résonner
les rythmes musicaux togolais aux quatre coins du globe ?
Le parcours d’une étoile
Née le 12 avril 1950 à Tsévié,
Julie Akofa Akoussah assistait déjà toute petite aux classes de chants. Après ses
études primaires à l’Ecole de la Providence de Nyékonakpoé, elle fera son
second degré au collège NDA (Notre Dame des Apôtres) de Lomé mais sa passion
pour la musique l’emportera sur ses
études.Sa riche carrière débute en 1966 avec sa participation au Festival Mondial
des Arts Nègres à Dakar aux cotés de sa compatriote Bella Bellow. A son retour
du Sénégal, Akofa composera en duo avec le chanteur-poète Ambroise Ouyi Tassane
le morceau « Tu ne m’écris plus » qui rencontrera un succès
éclatant. C’est le coup de pioche d’une aventure qui lui ouvrira les portes de
diverses scènes internationales en compagnie d’icônes de la musique africaine à
l’instar de Myriam Makeba ou de Manu Dibango.
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INTERNET
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Son engagement et sa dévotion aux
causes sociales lui ont valu différentes distinctions honorifiques dont le prix
de la “Femme de l’Année” en 2000 ainsi que le “Trophée de leader d’opinion
mondiale de lutte contre le SIDA”. Julie ne savait pas que
chanter : elle s’est également essayé au théâtre de rue, à la cantate et à
l’animation.« La musique, je l'ai dans le sang. Je suis convaincue que grâce à elle
, je peux communiquer la joie qui m'anime à tous ceux qui, du fait des
circonstances de la vie, ont le cœur affligé et en sont arrivés à perdre le
sourire. » affirmait celle dont les mélodies sont composées de diverses
sonorités traditionnelles et modernes. On retrouve, entre autres, dans sa riche
discographie, des tubes comme « Gbadza-Gbadza», « Lonlon vivi »,« Dodzi (Seigneur
Rendez-vous)» ou encore « Dan du Kodzo».
L’héritage d’Akofa Akoussah
Une décennie après sa disparition,
l’image d’Akofa Akoussah, quoique méconnue des jeunes générations, demeure
vivace dans beaucoup d’esprits. Ses chansons font l’objet de diverses interprétations
lors de festivals et compétitions musicales. Un concours, portant son nom,
avait été initié par ailleurs, entre-temps. Un héritage que tous les acteurs du
monde culturel et surtout les autorités doivent préserver à tout prix afin de
faire de cette noble dame un symbole de patriotisme et un modèle à suivre.
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