'""'>

07 octobre 2016

Quand l’éducation scolaire devient l’opium de la jeunesse…

Sans une éducation digne de ce nom, qu’est-ce qu’on devient ? Entre elle et le développement (sous toutes ses formes), il n’y a qu’un pas, ai-je entendu dire. Elle est censée provoquer une explosion de tout le potentiel humain que chacun porte en lui. Elle est semblable à un escalier qui permet de passer d’une étape de connaissance inférieure à un degré supérieur. 
A contrario, à quoi est-ce qu’on assiste aujourd’hui : à une chute vertigineuse du niveau d’excellence des élèves togolais. A la suite de certains constats, une question anxieuse naît impérativement dans les esprits : à quoi bon envoyer son enfant à l’école ? Qu’est-ce qu’il s’en va y apprendre pour devenir quoi demain ? Bientôt, la rentrée des classes (et enfin !). Actuloupe vous propose une réflexion sur ce sujet complexe et épineux qu’est le système éducatif togolais. 



Y entrer érudit pour en sorti abêti ?


(Photo Actuloupe)


Partons de la certitude que chaque humain vient en ce monde doté d’une intelligence hors-pair ou du moins, avec une once d’intellect (pour les retardés mentaux). Un enfant qui, un jour, se voit porter un sac d’écolier et emmené à l’école doit se rendre compte que désormais il est maître de son destin et doit donc fournir le maximum d’effort pour satisfaire les attentes de ses parents. 

Cependant, l’éducation scolaire offerte aujourd’hui dans nos écoles n’aide pas les élèves à exploiter toutes leurs capacités intellectuelles et mentales, vu que l’évolution technologique du monde n’éparque pas l’anatomie humaine. Ce n’est plus rare de voir de nos jours des enfants d’un âge préscolaire faire montre d’un éveil d’esprit qui suscite l’admiration. Toutefois, qu’est-ce qui explique que ces mêmes enfants ayant réussi avec brio leurs examens d’étude se retrouvent au campus universitaire, l’esprit hagard, perdant plus d’années que nécessaire à poursuivre leurs diplômes sans jamais les rattraper ? 


(Photo Actuloupe)

Une éducation stagnante dans un monde qui bouge

Les dernières réformes éducatives datent de l’ordonnance n° 16 du 06 mai 1975, n’est-il pas temps de les réviser et de les actualiser pour une adéquation formation-emploi plus efficace? Les mêmes cours sont dispensés au Premier Degré depuis presque trois décennies sans réel changement. On en est encore à faire étudier aux enfants des cours d’eau, des plaines et des plateaux ainsi que des saisons qui ont subi des mutations sous l’effet du changement climatique. Pendant que leurs pairs manipulent des formules chimiques dans les laboratoires quelque part au bout du monde, on fait ingurgiter aux petits togolais des épopées auxquelles ils sont complètement étrangers. Tandis que les premiers concernés par les deux Grandes Guerres s’efforcent de tourner cette page noire de leur histoire, nous autres en faisons des litanies quotidiennes. 

Il y a tant et tant d’exemples qui montrent que le système éducatif togolais tourne en rond dans un monde qui avance. En ce 21ème siècle où le tableau numérique vient remplacer le tableau noir, l’intégration des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans l’éducation au Togo demeure une vraie chimère.




L’école, est-elle responsable du chômage ?

Problème social majeur, le chômage paralyse le développement de bien de pays d’Afrique et du monde y compris le Togo. En rapport avec les nombreuses défaillances du système éducatif togolais, il est possible de penser que le chômage en est le résultat direct. Toutefois, ce n’est pas toujours évident et plusieurs questions restent à poser. Après l’obtention du Baccalauréat Deuxième Partie, tous les bacheliers doivent-ils forcément entrer à l’université ? 

Vu que l’effectif des étudiants dans les universités publiques est en constante augmentation et difficile à maîtriser. Quant aux universités privées pour la plupart, elles produisent des « diplômés » dans des domaines qui n’ont pas de débouchés fixes mais dont les frais de formation coûtent la peau des fesses. Tout ceci est dû à l’absence de spécialisation dans le parcours éducatif afin d’orienter certains élèves vers des filières professionnelles à mi-parcours dans le but de leur permettre de développer leurs capacités manuelles et créatives ainsi que leur personnalité.


La jeunesse est le développement et l’avenir d’un pays. Si tous les efforts sont investis pour penser autrement et réformer l’éducation au Togo, c’est notre pays qui est sera le premier bénéficiaire. Cela aidera à résoudre beaucoup de problèmes sociaux et contribuera à la santé intellectuelle et morale de chaque citoyen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Du nouveau: téléchargez désormais nos articles en PDF