'""'>

16 août 2016

La plume des indignés


Tout tristes, ils s’en vont par les rues, l’esprit en peine
Le grand vacarme des alentours ne leur chatouille pas l’oreille
Car ils savent désormais que toutes les journées seront pareilles
Leur simple survie miraculeuse n’est-elle pas l’effet d’une veine ?



Les plus comiques plaisanteries ne leur arrachent pas un sourire
Car ils se sont depuis toujours aguerris à affronter le pire
Quand souvent ils se demandent de quoi sera fait demain,
Cette blessure devient si béante quoiqu’ imperceptible a l’œil humain


De chaudes larmes sillonnent leurs joues quand ils pensent à leurs enfants
Pourront-ils ,eux, se libérer ,un de ces jours, de ces fardeaux si étouffants ?
Ils ne se torturent plus l’âme en voulant sans cesse questionner l’avenir
Ils ne se contentent que de ressasser le vieux temps et ses bons souvenirs


Ces agonisants ambulants ne prennent plus aucun  gout à la vie
Ils se sentent mieux quand leurs soucis baignent dans l’eau-de-vie
Et ces pseudo-sauveurs qui disent compatir a leurs douleurs ?
Ne sont-ils pas rien que filous, démagogues et flagorneurs ?

Face à ces bergers-bourreaux qui les conduisent avec indolence
Continueront-ils par avaler l’amère pilule de la résignation ?
Ou doivent-ils envisager l’incertaine piste de la sédition ?
En attendant, ils se remettent entre les mains de la Providence




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Du nouveau: téléchargez désormais nos articles en PDF