Tout tristes, ils s’en vont par les rues, l’esprit
en peine
Le grand vacarme des alentours ne leur chatouille
pas l’oreille
Car ils savent désormais que toutes les journées
seront pareilles
Leur simple survie miraculeuse n’est-elle pas l’effet
d’une veine ?
Les plus comiques plaisanteries ne leur arrachent pas
un sourire
Car ils se sont depuis toujours aguerris à affronter
le pire
Quand souvent ils se demandent de quoi sera fait
demain,
Cette blessure devient si béante quoiqu’ imperceptible
a l’œil humain
De chaudes larmes sillonnent leurs joues quand ils
pensent à leurs enfants
Pourront-ils ,eux, se libérer ,un de ces jours, de
ces fardeaux si étouffants ?
Ils ne se torturent plus l’âme en voulant sans cesse
questionner l’avenir
Ils ne se contentent que de ressasser le vieux temps
et ses bons souvenirs
Ces agonisants ambulants ne prennent plus aucun gout à la vie
Ils se sentent mieux quand leurs soucis baignent
dans l’eau-de-vie
Et ces pseudo-sauveurs qui disent compatir a leurs
douleurs ?
Ne sont-ils pas rien que filous, démagogues et
flagorneurs ?
Face à ces bergers-bourreaux qui les conduisent avec
indolence
Continueront-ils par avaler l’amère pilule de la
résignation ?
Ou doivent-ils envisager l’incertaine piste de la sédition ?
En attendant, ils se remettent entre les mains de la
Providence
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