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28 juillet 2016

Burkina-Transition: L’heure des comptes a-t-elle sonné?


Pensez-vous que seuls ceux qui s’accrochent au pouvoir sont susceptibles de commettre des délits ? Si oui, sachez qu’au Burkina, cet avis ne serait plus du tout partagé. Les Hommes Intègres sont sur le point de comprendre que point n’est besoin de faire long feu à un poste pour verser dans la forfaiture.


(Image INTERNET)

Le gouvernement de la Transition est-il dans le collimateur de la justice ?: c’est la question qui taraude actuellement l’esprit des burkinabè. Depuis quelques semaines, les médias du pays rabâchent les tympans avec une affaire de malversations présumées qui impliquerait l’ancien premier ministre et ses collaborateurs. Pour dissiper les doutes et éclairer les zones d’ombre, les nouvelles autorités ont trouvé judicieux d’auditer la Transition. Un Comité Interministériel a, à cet effet, été chargé de se pencher sur les dispositions d’octroi de 18 marchés publics. Les résultats de l’opération ont révélé que plus de la moitié des appels d’offres auraient suivi la procédure des ententes directes, violant ainsi les règles régissant les passations de marchés publics et occasionnant des risques d’enrichissement illicite. Ce rapport, tout en dénonçant de nombreuses dépenses sans pièces justificatives, accuse Isaac Zida et 18 ministres de la Transition d’avoir acquis illégalement des parcelles dans le quartier chic de Ouaga 2000 au sud de la capitale. Alors que le gouvernement de Paul Kaba Thieba affirme attendre le rapport final pour se prononcer, certains observateurs lisent dans le retard accusé par l’ex chef du gouvernement pour rentrer au bercail, une confirmation des soupçons.


Un ciel assombri pour l’icône de la transition ?

Le chemin d’Isaac Zida était pourtant subtilement tracé avec un horizon dégagé ! Il se voyait ambassadeur à Washington pour se rapprocher de sa famille installée à Ottawa(Canada). L’ancien lieutenant-colonel voulait s’exiler sous les tentes de la diplomatie au pays de l’oncle Sam pour revenir au pays en 2020 avec un manteau politique en vue de la présidentielle. Selon ses proches, celui qui projette lancer un parti avec l’ancien président du CNT Cherif Sy, a pour cela, créé une fondation qui porte son nom et établi des liens solides avec certains organisations de la société civile. Il ne lui manquait que la bénédiction du président Kabore qui s’y est tout simplement abstenu. L’actuel homme fort du Burkina aurait-il décelé précocement un futur rival ? Ou doit-on interpréter l’annulation de cette nomination comme la concrétisation de l’une de ses promesses de campagne qui est la lutte contre la corruption ? Que penser des frères d’armes de Zida, pour qui, le fait qu’un jeune lieutenant-colonel gravisse autant d’échelons reste une pilule amère à avaler ? Et si on confiait toutes ces interrogations à l’avenir pour mieux nous édifier ?

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