Le
25 Avril de chaque année est célébrée la Journée mondiale de lutte contre le
paludisme. Quand les études montrent qu’à peu près la moitié de la
population mondiale est exposé au risque d’infection du paludisme, cette
maladie planétaire se retrouve au cœur des préoccupations des populations et
surtout de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Chaque année, un thème
regroupe l’OMS et ses partenaires ; celui qui rythme la célébration de
cette année est : « en finir
définitivement avec le paludisme ». Cette journée se présente comme
une belle occasion pour repenser autrement la lutte afin d’éradiquer effectivement
cette maladie qui semble surtout collée à l’Afrique.
La
lutte contre le paludisme occupe une place stratégique dans les programmes de
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans les régions tropicales, la
saison des pluies qui va de mai à octobre est la période de l’année la plus
favorable à la propagation de cette pathologie. Reconnaissons toutefois qu’en
ce qui concerne la prise en charge dans les milieux les plus touchés, des
efforts considérables ont été faits pour une régression de la maladie et le
traitement des cas diagnostiqués dans le respect des normes en vigueur. Des campagnes
de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées sont organisées. Devant la
menace constante que représente le paludisme, cette méthode demeure le bouclier
n° 1. Depuis 2000, la moustiquaire imprégnée d’insecticide a été le premier
moyen de lutte contre cette maladie ; ainsi le pourcentage de la
population vulnérable dormant sous moustiquaire est passé de moins de 2% en
2000 à 55% en 2015. Des sensibilisations de masse aux séances d’éducation des
mères et des enfants sur les causes du paludisme : voilà autant de techniques
majeures pour venir à bout de cette maladie tout en impliquant les populations
concernés dans cette cause de portée globale
En
ce 21ème siècle et avec le pouvoir médiatique des technologies de l’information
et de la communication, il serait absurde de penser encore que le paludisme
serait l’effet des rayons du soleil ou des activités physiques intenses ;
de même qu’il serait impensable de soigner le paludisme avec l’infusion
d’herbes médicinales ou autres méthodes traditionnelles pendant que le
traitement est gratuit dans certains centres de santé dans la plupart des pays
africains.
![]() |
(Image
INTERNET)
|
Les
progrès accomplis en matière de contrôle et d’élimination de la maladie
Selon
le résumé du Rapport 2015 de l’OMS sur le paludisme dans le monde, la baisse
des cas de paludisme au niveau mondial est de 18% et la prévalence parasitaire
chez les enfants de 2 à 10 ans est passée de 33% en 2000 à 16% en 2015. L’année
2015 a une portée stratégique car elle marque la fin de l’ère des Objectifs du
Millénaire pour le Développement. De ce fait, pour Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, « la cible 6C des OMD – maitriser d’ici 2015
le paludisme et commencer à inverser la tendance de 2000 – a de toute évidence
été atteinte. Ces 15 dernières années, les progrès accomplis au niveau mondial
en matière de contrôle du paludisme sont tout simplement exceptionnels ».
Selon les études de l’OMS, l’époque où le paludisme est considéré comme la
première cause de mortalité infantile en Afrique subsaharienne est depuis
longtemps révolue. Ainsi, le nombre de décès des enfants de moins de 5 ans a
diminué de moitié en ces cinq dernières années. En effet, de plus en plus de
pays dans le monde progressent vers l’élimination complète du paludisme.
![]() |
(Image
INTERNET)
|
Les
femmes enceintes, en tant que la frange vulnérable importante de la population,
reçoivent gratuitement lors des consultations prénatales trois doses de traitement
préventif intermittent(TPI). Toutefois, le taux d’accès reste inférieur à 20%.
Devrait-on comprendre par là que l’information n’a pas atteint la cible ou plutôt
voir en face la réalité selon laquelle plus de la moitié des femmes enceintes
ne vont pas en consultation prénatale ?
Selon les estimations, 70% de la baisse du nombre de
cas de paludisme sont directement liés aux interventions antipaludiques
effectuées auprès des populations. Ces mesures de prévention et de traitement
ont notamment permis d’éviter plus de 650 millions de cas de paludisme
supplémentaires ces quinze dernières années. Par conséquent, les
investissements financiers dans la lutte contre le paludisme ont
considérablement augmenté. Ainsi, le financement mondial a augmenté de plus du
double. Les mesures de prévention et de lutte contre le paludisme ont permis à
l’Afrique subsaharienne de réaliser des économies allant jusqu’à 900 millions
de dollars sur les coûts de prise en charge des cas de paludisme par les
services de santé. Même si on note une réelle baisse du nombre de cas de
paludisme et des décès dus à cette maladie, le paludisme demeure un problème de
santé publique majeur dans de nombreux pays puisque les zones où les besoins
non couverts sont effectifs constituent toujours une proportion importante.
D’autant plus que le droit à la santé et à une vie saine est fondamental à tout
être humain, la lutte contre le paludisme est loin d’être termine ; elle
continue et chaque jour est une occasion de dire : Non au paludisme !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Du nouveau: téléchargez désormais nos articles en PDF