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01 janvier 2016

HealthWar(La lutte pour la santé)/Entretien avec la réalisatrice Kismath BAGUIRI


Les médecins béninois sont en grève. L’information vient d’être annoncée a la télévision. Malheureusement, la sœur d’Annick, jeune fille de 19 ans est gravement malade. Malgré les difficultés qu’elle rencontre, elle réussira a lui sauver la vie. Emerveillé par cette belle fiction, j’ai décidé d’aborder la réalisatrice Kismath BAGUIRI pour en parler.


 
A.A: Qu’est-ce qui vous a séduit dans le 7e art?
B.K : Cela relève d’abord de mon amour pour l’art en général. J’adore également cette façon de décrire des réalités a des gens par la camera et je crois que c’est ce qui m’a poussé au cinéma.

A.A : Healthwar. Qu’est-ce qui justifie le choix de ce titre ?
B.K :Healthwar parce que je jugeais trop longue la version française. Je pense que dire <<la lutte pour la santé>> ou <<la guerre de la santé>> serait trop longue. Je recherchais un titre plus court et accrochant et <<Healthwar>> était plus convenable.

A.A : Quel est le thème principal de cette fiction ?
B.K : La fiction porte sur la grève des agents de santé. Ce que je dénonce dans le film, c’est l’absence de service minimum lors de ces grèves. Quelles que soient les difficultés ou les conflits qui opposent les gouvernants et les médecins, ces derniers ne doivent pas perdre de vue que la vie humaine est sacrée et plus importante que tout. Elle est unique et ne se remplace pas. Les agents de santé doivent pouvoir se mettre dans la peau des populations pour ressentir tout ce qu’elles vivent, durant ces périodes. C’est aussi un appel lancé aux gouvernants qui ne pensent qu’à eux-mêmes et qui ont la possibilité d’aller se soigner a l’étranger.

A.A : Il y a d’autres maux qui minent surement le Bénin. Pourquoi s’être focalisé sur la grève des médecins ?
B.K : Certes, il y a beaucoup de maux mais la grève des agents de santé est récurrente au Benin et dans la sous-région. C’est un problème qui fait beaucoup de mal à nos sociétés et je connais des gens qui en sont victimes. On en parle très peu parce que beaucoup pensent que c’est un sujet sensible a tendance politique qui implique une partialité. Moi, je n’ai pas choisi de camp et mon seul désir est que les syndicats et le gouvernement puissent trouver un terrain d’entente pour que la population soit soignée.

A.A :Pourquoi avez-vous choisi d’être l’actrice principale de votre propre film ?
B.K : Ce n’était pas le plan initial. Au début, j’ai fait un casting pour trouver des filles dynamiques qui pourraient incarner parfaitement le personnage d’Annick mais elles ne répondaient pas à mes critères. Puisque c’est une production programmée, je me suis décidée a jouer ce rôle. Les membres de mon équipe ont tenté de me dissuader mais comme j’aime les défis et les aventures, je l’ai fait quand même et je pense que ça a réussi.

A.A : Quels genres de difficultés avez-vous rencontré lors de la réalisation ?
B.K : D’abord, nous avons eu du retard. Comme vous l’avez constaté, tout a été tourné la nuit et c’était en fonction de la disponibilité des acteurs. Beaucoup d’entre eux arrivaient en retard et on était obligé de tourner très tard.

A.A :Quelles ambitions nourrissez-vous pour ce film ?
B.K : Qu’il parcoure plein de festivals et même s’il ne remporte aucun prix, qu’il soit vu par beaucoup de personnes et qu’ils puissent recevoir mon message. C’est un sujet qui me tient beaucoup à cœur et j’aimerais que les gens en prennent conscience.

A.A : Que souhaitez-vous au cinéma africain ?
B.K : Je souhaite qu’il devienne émergent, qu’il relève des défis et repousse les limites. Avec confiance, disons-nous que nous sommes capables de faire plus que ce que font les autres.

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