En
étude depuis le 27 octobre, le nouveau code pénal vient de voir le jour.
L’Assemblée nationale togolaise l’a enfin « pondu » et adopté ce
lundi. Cependant, cette naissance ne présage rien de bon. De gros nuages noirs
obscurcissent le ciel, il y a quelques jours, clément du monde de la
presse ; présageant un dangereux orage. La presse togolaise est en émoi
depuis hier créant un tollé général.
Après
l’indignation manifestée par six (6) organisations des professionnels des
médias devant les dispositions de l’article 497 portant restriction de la
liberté de la presse, 7 autres dont le CONAPP (Conseil National des Patrons de
Presse), l’OTM (Observatoire Togolais des Médias), l’URATEL (Union des Radios
et Télévisions du Togo), l’UJIT (Union des Journalistes Indépendants du Togo), l’ATOPPEL
(Association Togolaise de la Presse Privée En Ligne), l’OPPEL (Organisation des
Professionnels de la Presse En Ligne) et l’AJST (Association des Journalistes
Sportifs du Togo) ont publié un communiqué dans lequel elles demandent une
relecture du nouveau code avant sa promulgation. Étant un droit fondamental, la
liberté de la presse doit être respecté par l’État et son application par les journalistes ne doit pas être exagérée. C’est à cet effet, qu’en cas d’abus, l’Observatoire
Togolais des Médias se doit d’examiner le cas en rappelant le respect du code d’éthique
et de déontologie de la presse. Pourtant, ce nouveau code semble
« raccourcir » la main de l’OTM qui jusque-là constitue le tribunal
des pairs. Désormais, tout se rapporte à la pénalisation des délits de la
presse directement au niveau de la justice nationale et la condamnation des
journalistes à des peines qui sont revues « à la hausse ». On serait
tenter de dire que ce nouveau code pénal vient serrer un peu plus l’étau en ne
laissant à la presse qu’une « petite » liberté, juste celle qui lui
permettra de « respirer » un peu. En effet, le Togo est sur le point
de se défaire de l’un des codes législatifs les plus libéraux de la sous-région
en matière de liberté de la communication.
Même
si, le nouveau code ne vise que la modernisation des dispositions déjà en
vigueur concernant le monde médiatique, il devrait tenir compte de cette « marge
de liberté » indispensable au bon fonctionnement de la presse en
facilitant l’exercice de ce métier si noble et pourtant si controversé.
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