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03 novembre 2015

Nouveau code pénal en perspective: la liberté de la presse menacée



En étude depuis le 27 octobre, le nouveau code pénal vient de voir le jour. L’Assemblée nationale togolaise l’a enfin « pondu » et adopté ce lundi. Cependant, cette naissance ne présage rien de bon. De gros nuages noirs obscurcissent le ciel, il y a quelques jours, clément du monde de la presse ; présageant un dangereux orage. La presse togolaise est en émoi depuis hier créant un tollé général.


Après l’indignation manifestée par six (6) organisations des professionnels des médias devant les dispositions de l’article 497 portant restriction de la liberté de la presse, 7 autres dont le CONAPP (Conseil National des Patrons de Presse), l’OTM (Observatoire Togolais des Médias), l’URATEL (Union des Radios et Télévisions du Togo), l’UJIT (Union des Journalistes Indépendants du Togo), l’ATOPPEL (Association Togolaise de la Presse Privée En Ligne), l’OPPEL (Organisation des Professionnels de la Presse En Ligne) et l’AJST (Association des Journalistes Sportifs du Togo) ont publié un communiqué dans lequel elles demandent une relecture du nouveau code avant sa promulgation. Étant un droit fondamental, la liberté de la presse doit être respecté par l’État et son application par les journalistes ne doit pas être exagérée. C’est à cet effet, qu’en cas d’abus, l’Observatoire Togolais des Médias se doit d’examiner le cas en rappelant le respect du code d’éthique et de déontologie de la presse. Pourtant, ce nouveau code semble « raccourcir » la main de l’OTM qui jusque-là constitue le tribunal des pairs. Désormais, tout se rapporte à la pénalisation des délits de la presse directement au niveau de la justice nationale et la condamnation des journalistes à des peines qui sont revues « à la hausse ». On serait tenter de dire que ce nouveau code pénal vient serrer un peu plus l’étau en ne laissant à la presse qu’une « petite » liberté, juste celle qui lui permettra de « respirer » un peu. En effet, le Togo est sur le point de se défaire de l’un des codes législatifs les plus libéraux de la sous-région en matière de liberté de la communication.
Même si, le nouveau code ne vise que la modernisation des dispositions déjà en vigueur concernant le monde médiatique, il devrait tenir compte de cette « marge de liberté » indispensable au bon fonctionnement de la presse en facilitant l’exercice de ce métier si noble et pourtant si controversé.

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