Organisée depuis le début des années
1970 dans l’objectif de stimuler le développement durable à l’échelle planétaire,
les conférences sur le climat témoignent d’une prise de conscience collective
du respect longtemps manqué à l’environnement et demeurent l’une des preuves de
la capacité des Etats a se réunir pour discuter des aléas climatiques. Par
contre, en raison des échecs successifs que ces sommets ont représentés, ils
ont réussi à ne plus inspirer confiance aux adeptes de l’écologisme et aux
populations.
C’est justement parce que la conférence de
Copenhague avait été un fiasco qu’il avait fallu trouver d’autres lieux pour
repenser la problématique environnementale afin de réfléchir à des moyens plus
efficaces de protection de la nature. La France de HOLLANDE se veut être cette
terre qui verra se concrétiser un rêve déjà vieux : celle de mobiliser les
énergies pour la préservation de la planète. En effet, du 30 novembre au 11 décembre,
tous les regards se fixeront sur la capitale française. Durant deux semaines,
Paris abritera un sommet sur le climat dénommé COP21.
Le président français, conscient de
l’importance que revêt la question des changements climatiques et soucieux de
faire de cette conférence une réussite n’a ménagé depuis l’année passée aucun
effort pour sa préparation. Accompagné de sa Ministre de l’Ecologie, Ségolène
Royal et de Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères en charge de la
COP21, il continue de s’investir pour porter plus haut aux quatre coins du
monde le message de Dame Nature. Discours, périples, vibrants appels lancés ici
et là….. aucune piste d’éveil de conscience n’a été écartée. Cette détermination
hors pair du pays hôte a eu le mérite de rassurer et de faire scintiller des étoiles
d’espoir dans le ciel assombri des <<écolo-pessimistes>>.
Les enjeux de cette grande conférence
s’articuleront autour de quatre principaux axes. Le premier reposera sur un
accord qui garantira la diminution de la température moyenne du globe au-dessus
de 2 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. Inondations, sécheresse et chaleurs
extrêmes sont entre autres les conséquences fâcheuses des changements
climatiques qui ne cessent de secouer la planète.
Mais les prévisions scientifiques sont plus
alarmantes : si le rythme de pollution s’accélère dans les prochaines années,
l’élévation du niveau des mers et la fonte des glaciers polaires entraineront
la disparition de certaines parties du globe comme le Bangladesh, le Madagascar
ou encore les Pays-Bas. Tornades et cyclones s’intensifieront et de nombreuses espèces
animales et végétales dans l’incapacité de s’adapter disparaitront. Des
annonces de malheur qui plaident en faveur d’un réel engagement de toutes les
parties pour la réduction de la température moyenne de la Terre.
Le second volet se basera sur une
contribution nationale que chaque pays se doit de rendre publique. En effet,
pour un véritable essor du développement durable, tout Etat doit
obligatoirement formuler des projets d’adaptation aux effets du dérèglement
climatique et fournir de nombreux efforts en vue de la rédaction des gaz à
effet de serre.
Un accord certes mais à quel
prix ? Quand on sait que les pays en voie de développement n’accepteront
jamais un accord sans un sincère engagement et un accompagnement devant leur
assurer une meilleure adaptation et une transition énergétique. De même, les
pays émergents vivent dans la panique de voir leur croissance s’effondre face à
la contrainte du respect d’un accord universel. Il faudra leur garantir un
financement conséquent.
C’est dans cette logique que s’inscrira le
Fonds Vert, le troisième point essentiel de l’accord de Paris. Ainsi, chaque
Etat doit participer par ses investissements à l’alimentation de ce Fonds. La volonté
manifeste de nombreux pays riches en particulier ceux de l’Union Européenne a
contribuer au Fonds Vert est à saluer.
Destiné à la transition énergétique,
la grande partie de ce Fonds sera consacrée aussi à la vulgarisation des méthodes
permettant aux agriculteurs de s’adapter aux changements climatiques. Point
n’est besoin de rappeler que l’un des secteurs économiques les plus victimes du
dérèglement climatique est l’agriculture. Les résultats concrets qui seront
issus de cette conférence-climat doivent ensuite être mis en avant et diffusés à
travers de nombreuses pratiques au niveau des pays signataires( politique énergétique
axée sur le renouvelable, gestion des déchets dans le respect de la nature,
promotion des moyens de transport).
<<Le meilleur accord qui sera signé à
Paris doit être conclu avant Paris>> disait récemment François HOLLANDE.
C’est juste pour insister sur la nécessité de réunir toutes les conditions
propices pour le succès du sommet. Ne perdons pas de vue le fait que les
clauses de cet accord affecteront la vie de milliards d’individus. Ambition, équité,
universalité, solidarité, prise en compte de l’importance de lutter contre le
changement climatique et d’améliorer la sécurité alimentaire pour réduire le
nombre des refugiés climatiques et des personnes souffrant de famine :
telles doivent être les caractéristiques de la COP21.
Vivement que Paris soit
une réussite !
<> Angela Merkel
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