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30 septembre 2015

L’opposition togolaise, victime du mythe de Sisyphe



L’opposition togolaise fait souvent, et toujours, parler d’elle : en bien pour certains, en mal pour d’autres. Mais, depuis une décennie, elle se livre à un jeu politique qu’a en horreur d’autres acteurs politiques et une grande partie de la population qui lui a retiré sa confiance. Telle une roue qui tourne sur place, l’opposition n’a pas bougé d’un iota et, aucune évolution majeure n’est notée jusqu’à présent dans ses rangs « dispersés ».


Comme c’est le cas dans de nombreux pays africains, l’opposition rame toujours à contre courant vis-à-vis du pouvoir en place. C’est une lutte acharnée pour la conquête du pouvoir politique suprême qui demeure le plus souvent son crédo. La plupart du temps, son intérêt personnel prend le dessus sur l’intérêt général du pays. Les parties de l’opposition de notre pays n’échappent pas à ses caractéristiques. Mais, plus encore, ils se font remarquer par la diversité de leurs convictions politiques ; ce qui est à l’origine des tensions empêchant leur unité.
Toute l’histoire de l’opposition togolaise se résume à un cercle infernal dans lequel : les parties politiques concernés se chamaillent, se déchirent, se jettent des cailloux, s’accusent les uns les autres d’être des « amis » du parti au pouvoir, s’insultent par médias interposés et se font la guerre pour des broutilles. Ensuite, ces mêmes parties se rapprochent, tentent des « coalitions » à l’approche des élections pour battre le pouvoir en place qui, sachant l’aboutissement de ces « mariages » précipités, mobilise ses moyens en silence. Alors, s’engage une course au sein de ces coalitions pour déterminer qui sera à la tête : une question de dictature s’impose. Par conséquent, ces coalitions s’effritent avant même le début des élections. De là, certaines parties décident de mener une lutte solo pour les élections. A même moment, de nouveaux groupuscules de parties politiques se réclamant de l’opposition tout en restant indépendants poussent comme des champignons pour disparaitre aussitôt après les élections. Et, la population, confuse et embarrassée, ne sait plus à qui donner sa confiance. Enfin, arrivent les élections : l’opposition y va finalement en rangs dispersés pour revenir bredouille. Comme si toute cette fantasmagorie ne suffisait pas, l’opposition togolaise consacre la période post-électorale à se jeter des torts et à s’accuser mutuellement de son échec lors des scrutins. Au même moment, d’autres crient à la fraude, au vol et au scandale. Tout un cirque qui commence et recommence dans un intervalle régulier de 5 ans au grand dam du peuple qui voit mourir de jour en jour son espoir pour l’alternance et la démocratie au Togo.
Tout ce qui précède montre que l’opposition togolaise se livre avec sérieux et acharnement à un travail de Sisyphe qui nuit à son image et jette une confusion sans précédent au sein de la population. Vivement, que l’opposition travaille à redorer son image au plan national et international.

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