L’opposition togolaise fait
souvent, et toujours, parler d’elle : en bien pour certains, en mal pour
d’autres. Mais, depuis une décennie, elle se livre à un jeu politique qu’a en
horreur d’autres acteurs politiques et une grande partie de la population qui
lui a retiré sa confiance. Telle une roue qui tourne sur place, l’opposition
n’a pas bougé d’un iota et, aucune évolution majeure n’est notée jusqu’à
présent dans ses rangs « dispersés ».
Comme c’est le cas dans de nombreux pays
africains, l’opposition rame toujours à contre courant vis-à-vis du pouvoir en
place. C’est une lutte acharnée pour la conquête du pouvoir politique suprême
qui demeure le plus souvent son crédo. La plupart du temps, son intérêt
personnel prend le dessus sur l’intérêt général du pays. Les parties de
l’opposition de notre pays n’échappent pas à ses caractéristiques. Mais, plus
encore, ils se font remarquer par la diversité de leurs convictions
politiques ; ce qui est à l’origine des tensions empêchant leur unité.
Toute l’histoire de l’opposition
togolaise se résume à un cercle infernal dans lequel : les parties
politiques concernés se chamaillent, se déchirent, se jettent des cailloux, s’accusent
les uns les autres d’être des « amis » du parti au pouvoir, s’insultent
par médias interposés et se font la guerre pour des broutilles. Ensuite, ces
mêmes parties se rapprochent, tentent des « coalitions » à l’approche
des élections pour battre le pouvoir en place qui, sachant l’aboutissement de
ces « mariages » précipités, mobilise ses moyens en silence. Alors, s’engage
une course au sein de ces coalitions pour déterminer qui sera à la tête :
une question de dictature s’impose. Par conséquent, ces coalitions s’effritent avant
même le début des élections. De là, certaines parties décident de mener une
lutte solo pour les élections. A même moment, de nouveaux groupuscules de
parties politiques se réclamant de l’opposition tout en restant indépendants poussent
comme des champignons pour disparaitre aussitôt après les élections. Et, la
population, confuse et embarrassée, ne sait plus à qui donner sa confiance. Enfin,
arrivent les élections : l’opposition y va finalement en rangs dispersés
pour revenir bredouille. Comme si toute cette fantasmagorie ne suffisait pas, l’opposition
togolaise consacre la période post-électorale à se jeter des torts et à s’accuser
mutuellement de son échec lors des scrutins. Au même moment, d’autres crient à
la fraude, au vol et au scandale. Tout un cirque qui commence et recommence
dans un intervalle régulier de 5 ans au grand dam du peuple qui voit mourir de
jour en jour son espoir pour l’alternance et la démocratie au Togo.
Tout ce qui précède montre que l’opposition
togolaise se livre avec sérieux et acharnement à un travail de Sisyphe qui nuit
à son image et jette une confusion sans précédent au sein de la population.
Vivement, que l’opposition travaille à redorer son image au plan national et
international.
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