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07 décembre 2016

Alimentation : Quand les fosses se creusent avec les dents !



Personne n’ignore que les maladies se traitent dans les hôpitaux mais combien savent que la plupart d’entre elles proviennent de nos plats? En effet, les nombreuses campagnes de sensibilisation menées contre la toxicomanie, le tabagisme ou les MST(Maladies Sexuellement Transmissibles) ont relégué au dernier plan dans les esprits le grave danger que constitue la malnutrition. Et pourtant, dans presque chaque aliment que nous dégustons, l’on savoure inconsciemment sa mort en lançant un appel pressant aux maladies.

Malbouffe : Quand manger devient danger

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S’il est vrai que manger est vital, il est aussi évident qu’une mauvaise alimentation détériore notre santé. La prédilection pour les bourratifs observée ces dernières années n’est pas moins mortel. Evoquons le cas des produits congelés, ces poissons, poulets et viandes qui, provenant de l’autre bout du monde, atterrissent dans nos assiettes. Après avoir subi l’effet conjugué des produits chimiques, du froid industriel des congélateurs et de la chaleur ambiante des étalages, ils finissent fumés ou frits avec des germes d’intoxication ; puisque, faut-il le rappeler, selon les normes sanitaires, « un produit décongelé ne peut plus être recongelé pour être consommé ».

 Quand on imagine la bataille impitoyable qu’incisives et canines livrent à ces aliments (après maintes ruptures de la chaine du froid) quand ils ont le malheur de trôner sur nos plats de riz ou de nager dans nos sauces….Point n’est besoin de rappeler l’état inquiétant des huiles de cuisson, ces liquides jaunâtres à l’aspect suiffeux qui fondent comme neige au soleil ou au feu avant de terminer leurs courses dans nos estomacs ou ils bouchent nos artères par leur trop-plein de cholestérol.

 Pour <<amortir le choc>> et limiter les dégâts, les diététiciens recommandent de privilégier un régime riche en fruits et en légumes. Cependant, il reste à savoir si ces potagers peuvent être blanchis de tous soupçons de pollution. Pour beaucoup, la question ne mérite plus d’être posée car la réponse est bien connue de tous : les pesticides ont supplanté et altéré la saveur naturelle et nourricière de ces aliments. Devenus fades, ils ne servent qu’à cuisiner des mets insipides où les bouillons seront indispensables pour rehausser le goût.

 Ces fameux bouillons d’origine douteuse aux ingrédients méconnus et que les fabricants ne conseilleraient pas! Il serait préférable de passer sous silence les cas d’autres aliments à l’exemple des beignets ou du pain où le formol occupe désormais une place importante dans la composition. Manger sain se révélant plus cher, de nombreux consommateurs optent pour les nourritures aux faibles valeurs nutritives au détriment de celles qui satisfont les besoins nutritionnels.

Boissons ou poisons ?

Les dégâts de la malbouffe n’épargnent pas le rayon des boissons. Avec l’amélioration des procédés de substitution éthylique, distinguer le vrai <<sodabi>>(alcool local) du faux devient de plus en plus difficile et se veut l’apanage des connaisseurs. Du vin de palme(Deha) à la bière de mil(Tchouk) en passant par les jus de fruits, les individus mal intentionnés à l’imagination fertile misent sur les arômes et les exhausteurs de goût pour en produire des contrefactions.

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Ces eaux-de-vie qui arrosent les soirées et égayent les fêtes ne seraient donc pour la plupart que des cocktails mortels. Comme pour les boissons, les commerçants véreux parviennent désormais à renouveler les dates de péremption des boites de conserve. Afin de passer d’autres commandes, ils n’hésitent pas à brader les produits avariés. Le rabais du prix du lait hollandais <<Peak>> en dit long.

 Ces dernières années, de nouveaux breuvages ont envahi les marchés. Plus connus sous le nom d <<Energy Drink>>, ces énergisants, selon les nutritionnistes, loin de procurer la force extraordinaire et la vitalité, détruisent le dynamisme des fonctions de l’organisme. Le dossier des <<Pure Water>>, ces eaux de puits ou de forages ensachées et étiquetées<<eaux de montagne>>mériterait un article spécial.

Nos autorités, muettes comme des carpes

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Avec ces fourre-tout d’estomacs, l’étonnement n’est plus permis devant les maladies cardiovasculaires et l’obésité qui déciment les populations. Face à ce problème de santé publique, le silence et l’inaction des autorités compétentes trahissent les velléités de mandat social du Chef de l’Etat. Tandis que l’Institut National d’Hygiène(INH) s est plus focalisé sur les analyses médicales, les descentes inopinées de contrôle de qualité remontent aux temps immémoriaux.

 Le scandale du « Tilapia-Gate », ces poissons-poisons qui, sans les enquêtes citoyennes de certains de nos confrères, seraient déjà écoulés, est encore présent dans les mémoires. Face à ce qu’on peut qualifier de démission du gouvernement,  prudence et  vigilance doivent rester de mise surtout en ces périodes de fin d’année.

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