Personne n’ignore que les
maladies se traitent dans les hôpitaux mais combien savent que la plupart d’entre
elles proviennent de nos plats? En effet, les nombreuses campagnes de
sensibilisation menées contre la toxicomanie, le tabagisme ou les MST(Maladies Sexuellement
Transmissibles) ont relégué au dernier plan dans les esprits le grave danger
que constitue la malnutrition. Et pourtant, dans presque chaque aliment que
nous dégustons, l’on savoure inconsciemment sa mort en lançant un appel
pressant aux maladies.
Malbouffe : Quand
manger devient danger
Quand on imagine la bataille impitoyable qu’incisives
et canines livrent à ces aliments (après maintes ruptures de la chaine du
froid) quand ils ont le malheur de trôner sur nos plats de riz ou de nager dans
nos sauces….Point n’est besoin de rappeler l’état inquiétant des huiles de
cuisson, ces liquides jaunâtres à l’aspect suiffeux qui fondent comme neige au
soleil ou au feu avant de terminer leurs courses dans nos estomacs ou ils
bouchent nos artères par leur trop-plein de cholestérol.
Pour <<amortir le choc>> et
limiter les dégâts, les diététiciens recommandent de privilégier un régime
riche en fruits et en légumes. Cependant, il reste à savoir si ces potagers
peuvent être blanchis de tous soupçons de pollution. Pour beaucoup, la question
ne mérite plus d’être posée car la réponse est bien connue de tous : les
pesticides ont supplanté et altéré la saveur naturelle et nourricière de ces
aliments. Devenus fades, ils ne servent qu’à cuisiner des mets insipides où les
bouillons seront indispensables pour rehausser le goût.
Ces fameux bouillons d’origine douteuse aux ingrédients
méconnus et que les fabricants ne conseilleraient pas! Il serait préférable de
passer sous silence les cas d’autres aliments à l’exemple des beignets ou du
pain où le formol occupe désormais une place importante dans la composition.
Manger sain se révélant plus cher, de nombreux consommateurs optent pour les
nourritures aux faibles valeurs nutritives au détriment de celles qui satisfont
les besoins nutritionnels.
Boissons ou
poisons ?
Les dégâts de la malbouffe n’épargnent
pas le rayon des boissons. Avec l’amélioration des procédés de substitution éthylique,
distinguer le vrai <<sodabi>>(alcool local) du faux devient de plus
en plus difficile et se veut l’apanage des connaisseurs. Du vin de palme(Deha) à
la bière de mil(Tchouk) en passant par les jus de fruits, les individus mal intentionnés
à l’imagination fertile misent sur les arômes et les exhausteurs de goût pour
en produire des contrefactions.
Ces dernières années, de nouveaux breuvages
ont envahi les marchés. Plus connus sous le nom d <<Energy Drink>>,
ces énergisants, selon les nutritionnistes, loin de procurer la force
extraordinaire et la vitalité, détruisent le dynamisme des fonctions de l’organisme.
Le dossier des <<Pure Water>>, ces eaux de puits ou de forages ensachées
et étiquetées<<eaux de montagne>>mériterait un article spécial.
Nos autorités, muettes
comme des carpes
Le scandale du « Tilapia-Gate », ces poissons-poisons qui, sans les enquêtes
citoyennes de certains de nos confrères, seraient déjà écoulés, est encore présent dans les mémoires. Face à ce qu’on peut
qualifier de démission du gouvernement,
prudence et vigilance doivent rester
de mise surtout en ces périodes de fin d’année.
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