L’annonce faite par le sergent Fofana, jeudi soir à la télévision
nationale, à propos du renoncement à la protestation a attisé la colère de certains
militaires. Plusieurs dizaines d’entre eux l’ont manifesté en effectuant des
tirs de sommations à Bouaké, deuxième ville du pays et dans la capitale
économique. Le mouvement a eu également des échos dans d’autres villes dont Man
et Guiglo dans l’ouest ou encore Odienné dans le nord-ouest du pays.
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(Image Schalk van Zuydam/AP/SIPA)
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Hier soir à la télévision nationale, le
sergent Fofana présenté comme le porte-parole des 8 400 mutins qui s'étaient
révoltés en janvier se confondait en excuses en présence du Chef de l’Etat tout
en déclarant au nom des soldats
abandonner toutes réclamations financières : « Le
gouvernement a prêté
une oreille attentive à nos problèmes. En ces temps de réconciliation,
nous prenons l’engagement de nous ranger et de nous mettre aux ordres de la
République». Des affirmations qui ont suscité le mécontentement de quelques
militaires qui ont tiré des coups de feu dans certaines villes du pays.
Pour rappel, des
soulèvements avaient éclaté en début d’année dans plusieurs casernes. Les insurgés,
qui demandaient le paiement de primes, avaient obtenu un premier versement de 5 millions
de francs CFA et espéraient un autre, prévu pour ce mois de mai
alors que le pays traverse des périodes difficiles aggravées
par la chute des cours du cacao dont il est le premier producteur mondial.
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