Depuis presque une décennie, le Togo comme bien d’autres
pays africains est confronté à un pullulement d’églises à dénominations
diverses. Puisqu’il n’y a pas de troupeau sans berger, les pasteurs qui
se positionnent à la tête de ces églises sont tout autant perfides dans
la majeure partie des cas. En arrière plan de ces églises dites
« éclairées », c’est tout un commerce bien florissant qui est mis en
place.
Le Togo est un pays qui prône la laïcité
c’est-à-dire le droit pour tout individu de pratiquer sa religion en
toute liberté et sans contrainte aucune. De ce fait, la masse religieuse
du pays est composée d’adeptes de la religion traditionnelle africaine,
de musulmans, de chrétiens et des adorateurs d’autres divinités. Mais
dans tout ce lot, ce sont les chrétiens qui s’illustrent le plus par des
exactions les unes plus aberrantes que les autres.
Des églises
dites « réveil spirituel », « ministère », « camp de prière »,
« chapelle » poussent à tous les coins de rue avec leur lot de « faux »
pasteurs. Ces “vendeurs d’illusions” profitent sans vergogne de la
misère des populations, spécialement des femmes en quête de « miracle »
comme quoi, à chaque problème sa solution. Tout ce cafouillage est
source de profonde inquiétude et représente un réel danger pour la foi
chrétienne et le salut des fidèles.
Plusieurs raisons justifient
ce phénomène social : un marketing « religieux » très prononcé sur les
médias, le train de vie bling-bling des «pasteurs» de ces Eglises,
l’usage des versets bibliques à des fins commerciaux, la domination
psychologique des fidèles, messages de propagande. Au vu de tout ceci,
il semble que le caractère laïc de l’Etat togolais est interprété de
travers. Pour ces églises qui sont implantées de façon anarchique sans
autorisation légale et dont les pasteurs sont « appelés par Dieu
lui-même », il est urgent qu’une réglementation soit établie afin
d’encadrer l’exercice du culte chrétien sur toute l’étendue du
territoire togolais.
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