Depuis
l’accession de Faure Gnassingbé à la magistrature suprême en 2005, les
gouvernements qui se font et se défont conservent un point commun : les
mêmes têtes qui vont et qui viennent. La règle du jeu est simple, semble t-il :
celui à qui une responsabilité est confié et qui l’a mal fait bénéficie d’une
seconde chance pour mieux faire. On replace des personnes autrefois entachés pour
de nouveaux dégâts. Dans la composition de nos gouvernements et des
institutions de la République, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se
transforme ».
Pour ce régime cinquantenaire, le rafistolage est
devenu la planche de salut. Rien à faire ! C’est bien dommage que dans ce
Togo qui couve de talents et qui accouche des « grosses têtes » au
bénéfice des autres pays, il n’y ait pas de personnes compétentes à placer dans
le gouvernement ou les instituions de l’Etat pour qu’ils apportent cette
plus-value et ce bénéfice du regard extérieur en vue du décollage de notre pays
dans tous les domaines où il est paralysé.
Par decret ministériel, Mme Ingrid Awadé a été
parachuté à la tête de la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale). Grosse
surprise ! Au fait, sa disparition de la scène n’a été en réalité qu’un
bond en arrière pour mieux sauter. Malgré que son passage dans le département
des impôts n’ait été sans dégâts, ses « compétences » sont de nouveau
sollicitées soit pour continuer son grabuge ou pour « mieux faire ».
D’ailleurs de cette dernière éventualité, le degré du doute est très élevé !
Une autre nomination qui pose problème est celle du
tristement célèbre Ihou Yaovi Attigbé. Trainant une aura peu envieuse, son
séjour à la tête de l’UTB (Union Togolaise de Banque) a réussi à mettre cette banque
sur un seul pied au point que le gouvernement ait décidé de lui attribuer un
pied d’appui par une fusion de cette banque avec la BTCI (Banque Togolaise pour
le Commerce et l’Industrie). Cependant, en guise de récompense pour les loyaux
services rendus à la nation, il va falloir trouver une chaise pour Ihou
Attigbé. C’est alors que Mme Bernadette Legzim-Balouki, ministre du Commerce, a
été priée de céder un pan de son trône au « nouveau-ancien ». L’homme
aux multiples scandales est désormais tranquille à son nouveau poste. Drôle de
gouvernance dans un pays qui se dit démocratique et Etat de droit !
Plutôt, vive l’impunité et le cafouillage !
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