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30 avril 2016

La soif du pouvoir : la folie douce



S’il y a une soif difficile à étancher en Afrique, il s’agit de celle du pouvoir. Pour assouvir leurs ambitions démesurées et s’éterniser au pouvoir, les chefs d’Etat africains n’hésitent pas à modifier les règles du jeu démocratique. Musellement de la presse, arrestation des opposants, répression des manifestations…..tous les moyens semblent adaptés pour parvenir à ses fins. 

(Image INTERNET)
                            

Même la loi fondamentale de la République ne résiste pas à la folie de ces dirigeants. Dans des contextes ou la constitution se montre hostile, les verrous liés a la limitation de mandat et a l’âge volent aux éclats sous les prétextes d’une <<volonté populaire manifestée par pétition>> ou d’un <<souci de réformer les lois de la nation>>. Les plus chanceux sont ceux qui héritent d’une constitution toilettée qu’ ils s’efforcent de <<respecter scrupuleusement>>.

 Avec une constitution tripatouillée et taillée sur mesure, les voies sont balisées pour des élections frauduleuses. Assurés du hold up, ces présidents promettent d’assener le fameux coup K.O à leurs adversaires. Récemment, dans le but de peaufiner les processus de truquage du scrutin loin des projecteurs, un pays africain a été isolé du reste du monde. Sous d’autres cieux, hormis les menaces à l’endroit des opposants qui envisageraient contester les élections, ce sont des individus qui n’auraient pas voté pour le parti au pouvoir qui sont portés disparus.

 Par mésaventure, les souhaits de certains dirigeants se sont heurtés violemment a la révolte populaire. Malgré leurs ténacités, ils n’ont pas résisté a la détermination de leurs peuples. Aujourd’hui, à l’instar d’un naufragé qui s’accroche a une bouée de sauvetage, ils comptent se servir de la nationalité de leurs pays d’exil comme paratonnerre pour échapper à la justice. Ces dirigeants véreux  ne peuvent plus retourner librement dans la patrie qu’ ils ont dirigée pendant des décennies. Malheureusement, ces cas de malchance ne font pas école sur le continent.

 Que dire des prises de positions de la Communauté Internationale qui varient des sanctions au silence complice ? Dans les circonstances similaires, les réactions divergent selon les pays et les individus concernés. L’avenir des peuples est ainsi sacrifié sur l’autel des intérêts. Par conséquent, beaucoup de pays africains peinent à prendre leurs envols sur le plan démocratique. La poursuite des ambitions personnelles et partisanes continue toujours de l’emporter sur l’intérêt supérieur de la nation ; ce qui entrave par ricochet l’aspiration de tout un continent a une nouvelle ère de liberté. L’Afrique aux institutions fortes n’est donc pas pour demain.

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