S’il y a une soif
difficile à étancher en Afrique, il s’agit de celle du pouvoir. Pour assouvir
leurs ambitions démesurées et s’éterniser au pouvoir, les chefs d’Etat
africains n’hésitent pas à modifier les règles du jeu démocratique. Musellement
de la presse, arrestation des opposants, répression des manifestations…..tous
les moyens semblent adaptés pour parvenir à ses fins.
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(Image
INTERNET)
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Même la loi
fondamentale de la République ne résiste pas à la folie de ces dirigeants. Dans
des contextes ou la constitution se montre hostile, les verrous liés a la
limitation de mandat et a l’âge volent aux éclats sous les prétextes d’une
<<volonté populaire manifestée par pétition>> ou d’un <<souci
de réformer les lois de la nation>>. Les plus chanceux sont ceux qui héritent
d’une constitution toilettée qu’ ils s’efforcent de <<respecter
scrupuleusement>>.
Avec une constitution tripatouillée et taillée
sur mesure, les voies sont balisées pour des élections frauduleuses. Assurés du
hold up, ces présidents promettent d’assener le fameux coup K.O à leurs
adversaires. Récemment, dans le but de peaufiner les processus de truquage du
scrutin loin des projecteurs, un pays africain a été isolé du reste du monde.
Sous d’autres cieux, hormis les menaces à l’endroit des opposants qui
envisageraient contester les élections, ce sont des individus qui n’auraient
pas voté pour le parti au pouvoir qui sont portés disparus.
Par mésaventure, les souhaits de certains
dirigeants se sont heurtés violemment a la révolte populaire. Malgré leurs ténacités,
ils n’ont pas résisté a la détermination de leurs peuples. Aujourd’hui, à l’instar
d’un naufragé qui s’accroche a une bouée de sauvetage, ils comptent se servir
de la nationalité de leurs pays d’exil comme paratonnerre pour échapper à la
justice. Ces dirigeants véreux ne
peuvent plus retourner librement dans la patrie qu’ ils ont dirigée pendant des
décennies. Malheureusement, ces cas de malchance ne font pas école sur le
continent.
Que dire des prises de positions de la Communauté
Internationale qui varient des sanctions au silence complice ? Dans les
circonstances similaires, les réactions divergent selon les pays et les
individus concernés. L’avenir des peuples est ainsi sacrifié sur l’autel des intérêts.
Par conséquent, beaucoup de pays africains peinent à prendre leurs envols sur
le plan démocratique. La poursuite des ambitions personnelles et partisanes
continue toujours de l’emporter sur l’intérêt supérieur de la nation ; ce
qui entrave par ricochet l’aspiration de tout un continent a une nouvelle ère
de liberté. L’Afrique aux institutions fortes n’est donc pas pour demain.
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