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06 août 2015

Quelles solutions pour le chômage ?





Le rêve de la plupart des jeunes togolais est de décrocher à la fin des études un emploi dans la fonction publique. Mais ces dernières années, cet espoir s’estompe peu à peu laissant place à une grande déception. L’Etat, étant dans l’incapacité de créer de nouveaux emplois pour couvrir les besoins d’un marché saturé, nombreux sont ces jeunes diplômés qui se retrouvent au chômage, désemparés et ne sachant plus à quel saint se vouer.



Certains s’expatrient et se lancent sur les routes de l’aventure a la recherche du bien-être. D’autres, demeurées au pays optent pour le métier de taxi-moto ou se font enrôler dans l’armée. Ce sont, dit-on souvent, les deux métiers qui recrutent le plus au Togo. Les moins chanceux se livrent à la délinquance et finissent dans les mailles de la police. Déçus par les expériences de leurs ainés, beaucoup d’élèves ne nourrissent plus d’ambition pour la poursuite des études. Ils cherchent déjà à se tailler une place sous le chaud soleil. Le plus tôt sera le mieux.
Cette conception de la vie active a été héritée du colon français qui a encré dans les mémoires la priorité du confort et de la classe. Un bon emploi est donc chic et doit être un puissant facteur de distinction sociale. Dans les pays anglophones, l’accent est plus mis sur le <<self-help>>, entrepreneuriat personnel. Et c’est bien l’une des initiatives à promouvoir au Togo: l’auto-emploi. Chaque jeune doit désormais compter sur ses propres capacités et les mobiliser pour créer son entreprise. Pour encourager cette méthode, plusieurs tribunes de rencontre entre jeunes se développent.


 C’est l’exemple de la Foire ADJAFI. Chaque année, des jeunes entrepreneurs se retrouvent entre eux pour échanger leurs expériences et discuter des défis à relever. Dans la même logique, l’opérateur de téléphonie TOGOCEL en collaboration avec la Télévision Togolaise s’investissent pour ranimer la flamme  de l’espoir à travers l’émission<<C’est encore possible>>. Chaque dimanche soir, Maryse ACOTIE reçoit un invité qui expose un projet qui a certes peiné avant de décoller et qui fait maintenant son petit bonhomme de chemin. Tout ceci pour montrer qu’il y’a encore des possibilités.

Une autre clé pour déverrouiller la porte du chômage : le retour à la terre. La jeunesse togolaise a longtemps tenu en piètre estime l’agriculture et douté de sa capacité a nourrir son homme. Et pourtant, les faits prouvent le contraire. Rappelons que plus de 40% des terres cultivables et favorables à l’agriculture restent inexploitées. <<La terre ne trompe jamais>> affirme un dicton populaire. D’autres débouchés sont également à rechercher au niveau de l’élevage avec les récents progrès notés dans les domaines de la pisciculture et de l’aviculture. Cela permettra de diversifier l’offre sur un marché national inondé de produits étrangers. Les jeunes peuvent aussi compter sur le gouvernement qui ne ménage aucun effort pour soutenir financièrement leurs projets par la mise à leur disposition des fonds comme le FAIEJ ou encore l’AJSEF. Alors, jeune togolais, l’ère de l’oisiveté et du farniente est révolue. Il est temps pour toi de te lever et de contribuer à la construction du Togo de demain.

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