A partir de janvier 2016, les écoliers sud-africains sont
appelés a apprendre une nouvelle langue : le mandarin. Cette décision
témoigne de la chaleur de la coopération entre les deux Etats. En effet, le
géant chinois est un partenaire privilégié de la nation arc-en-ciel dans beaucoup de domaines. Toutefois, cet
enseignement du chinois ne reçoit pas l’aval de tous et ses principaux détracteurs
sont justement les syndicats d’enseignants.
Alors que le pays
rassemble toute une diversité de langues qui méritent d’être valorisées et enseignées,
ces derniers comprennent mal l’introduction d’une nouvelle langue étrangère. Malgré
la place non négligeable qu’occupe le mandarin dans le monde actuel en raison
de la démographie galopante du pays, il est à avouer qu’aucune coopération,
aussi légendaire soit-elle, ne saurait sacrifier l’éducation nationale en
surchargeant les élèves avec une
nouvelle langue.
Dans un monde ou la
diplomatie se veut de plus en plus égalitaire et surtout respectueux de la souveraineté
des peuples, imposer le chinois en terre sud-africaine ne peut se justifier
puisque les deux pays bénéficient tous du statut de <<nations émergentes>>
faisant partie des BRICS. Pourquoi les écoliers chinois n’apprendront pas le xhosa,
le zoulou ou l’afrikaans en contrepartie ?
Cette nouvelle forme de colonisation révèle une fois encore
l’amour des africains pour la servitude et l’ambition du pays de Mao Zedong de
renforcer sa présence sur le continent africain. Longtemps dénoncé comme
principal obstacle au développement du continent, l’Occident s’éclipse petit à
petit devant une Chine qui semble confondre partenariat et domination. Une
vigilance s’impose donc pour les Etats africains.
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