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22 septembre 2015

Du ballon à la plume : Lilian Thuram aborde le sujet épineux du racisme et la question des relations humaines




             Après avoir brillé le ballon aux pieds, l’ancien champion Lilian Thuram prend la plume pour combattre le racisme. Rien de mieux que la lecture pour changer les mentalités, réduire les préjugés, se donner une bonne estime de soi bref, lutter contre l’ignorance. Le 10 Septembre dernier, à l’espace Blue zone à Agoè Cacavéli, un moment d’échanges a été organisé autour de l’essai « Mes étoiles noires » avec la présence effective de l’auteur. Empreint d’humour et de convivialité, cet évènement a été riche en couleurs et en connaissances.


Lilian Thuram au milieu de la Directrice de ''Graines de pensées'' et le Professeur Michel GOEH-AKUE
















 
                Devant une assistance hétérogène composée d’élèves, d’étudiants, de professeurs de lycées ou d’universités, des écrivains et de curieux spectateurs, le conseiller culturel de l’ambassade de France a prononcé un petit discours à 9 heures pour ouvrir la cérémonie. Ensuite, la directrice générale des Editions « Graines de pensée » a souligné l’importance de la lecture : Il faut lire, s’imprégner des connaissances et aller de l’avant, a-t-elle dit. Elle a invité la jeunesse à la lecture qui est à la base de tout développement humain. Lisez, lisez, lisez : c’est bon pour l’esprit : c’est par ces mots qu’elle a résumé et ainsi terminé son intervention. Ce fut alors le tour de Lilian Thuram d’entretenir la jeunesse fortement représentée à cette manifestation. « Il faut de l’humilité pour réussir », a-t-il commencé. « Etre en quelque sorte dans une certaine insatisfaction vis-à-vis de soi-même. Se dire toujours : « Je suis capable de… ». Après une brève biographie, il a rappelé les raisons qui l’ont poussé à chercher les origines du racisme dont il est souvent victime. « Tes ancêtres étaient des esclaves» : c’est la réponse qu’on lui a donné. Mais il n’est pas resté dans la victimisation. Il a cherché à savoir ce qu’ont été ses ancêtres avant l’esclavage et après ; tout persuadé qu’il était que l’histoire des Noirs n’a pas commencé avec cette page sombre de leur histoire. C’est ainsi qu’il a découvert l’existence des Noirs qui ont été des héros, des Noirs ayant accompli des choses extraordinaires. Il en a fait ses repères et de là, ses étoiles. Ainsi, cet essai de 404 pages pourrait aussi bien avoir pour titre : « Esclaves hier, étoiles aujourd’hui ». En outre, Lilian Thuram a exhorté les jeunes à travailler pour sortir le meilleur d’eux-mêmes et utiliser les armes intellectuelles pour se libérer du conditionnement. L’auteur de Mes étoiles noires a rappelé le crédo de son ONG, la Fondation Lilian Thuram : voir l’humain en l’autre et prôner l’égalité entre tous les hommes. Mes étoiles noires a pour portée d’interpeller chacun quelque soit la couleur de sa peau, passer par la lecture pour changer la façon de penser, inviter à aller chercher d’autres étoiles (comme Samory, Béhanzin…) mais aussi rappeler qu’être noir ce n’est pas toujours être positif. « Il faut savoir dépasser les nationalités, les frontières, la couleur de la peau, les ethnies » : furent ses mots de fin. Avec Nelson Mandela, disons que : « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». 

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