Il était le vendredi 17 juillet dernier
dans le nord, notamment dans les provinces de Cibitoke et Kayanza, deux
communes qui encadrent la forêt Kibira. Pourtant, il y a plus d’une semaine, il
y a eu une attaque rebelle dans cette même localité. Alors que ce vendredi
matin encore, l’armée signalait que les risques n’étaient pas entièrement
écartés, le président burundais saisit l’occasion de multiplier les promesses. Que
comprendre par là ?
La crise burundaise fait beaucoup
réfléchir. Elle fait couler d’encre et de salive depuis le début jusqu’à
aujourd’hui. Mais j’ai cru comprendre qu’au lieu de s’en inquiéter le premier
responsable du pays s’en trouve plutôt glorifié. Pourtant il y a une grande
différence entre les bonnes nouvelles et les mauvaises. Le tout ne se limite
malheureusement à parler de ceci ou de cela. Tout dépend du côté où se trouve
les commentaires. Mais Pierre Nkurunziza ne se laisse pas distraire. Il ne se
sent nullement gêné d’être la cible de tous les médias. Pendant que les
réfugiés burundais cherchent leur chemin dans la nuit de leurs cauchemars, il bat
tranquillement sa campagne. Les bailleurs de fonds ont beau le menacer de « sevrage »,
il ne se laisse pas distraire. L’activité économique bat de l’aile et les
recettes de l’Etat sont devenues légères. Mais, Nkurunziza redonne de l’espoir.
« Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse pour vous
dans les cinq prochaines années ? Nous voulons continuer de construire des
routes. Si vous votez pour nous, nous allons multiplier leur nombre par deux,
ici à Cibitoke. Nous voulons aussi construire une université ici à Cibitoke si
vous votez pour nous ! Nous voulons multiplier les écoles techniques,
primaires, secondaires, les centres de santé. Et nous voulons construire aussi
un bel hôpital, si vous votez pour nous ! », a-t-il martelé.
« Vous avez vu qu’on a commencé à construire un
barrage. Dans les cinq prochaines années, nous voulons en construire cinq, qui
vont donner de l’électricité à tout le pays, et surtout faire en sorte que
toute la province de Cibitoke soit électrifiée. Nous voulons également
commencer à extraire des minerais avec les méthodes les plus modernes. Et
toutes les études ont montré qu’ici à Cibitoke, vous êtes assis sur une mine
d’or. Pour vous, l’avenir est merveilleux. » (Source : http://www.rfi.fr/afrique).
Dans la foulée, tous ne sont pas
convaincus. Les membres de l’opposition n’attendaient que ça pour se faire
entendre. Au fait, devant cette situation, membres de l’opposition ou pas, ces « promesses »
ne peuvent laisser indifférents. Si nos dirigeants doivent attendre l’accord d’un
mandat pour construire des routes et des universités, cela laisse à désirer.
Beaucoup en sont venus à les considérer comme des cadeaux. Education et santé :
deux secteurs qui, normalement doivent être au premier plan, constituent le
dernier de leurs soucis. Et, ils se plaisent à jouer sur eux pour arriver à
leurs fins. Dites-moi, si la nature dote une localité de ressources naturelles
et que l’extraction se fait avec les méthodes modernes, que gagne en retour celle-ci ? Sinon, d’être
négliger. Tout cela revient au même. Cela va continuer et se renouveler tous
les cinq ans au grand dam de nous autres, pauvres populations. Décidément, c’est
une situation commune aux pays africains.
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