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19 juillet 2015

Présidentielle au Burundi : Nkurunziza fait les derniers réglages



Il était le vendredi 17 juillet dernier dans le nord, notamment dans les provinces de Cibitoke et Kayanza, deux communes qui encadrent la forêt Kibira. Pourtant, il y a plus d’une semaine, il y a eu une attaque rebelle dans cette même localité. Alors que ce vendredi matin encore, l’armée signalait que les risques n’étaient pas entièrement écartés, le président burundais saisit l’occasion de multiplier les promesses. Que comprendre par là ?


La crise burundaise fait beaucoup réfléchir. Elle fait couler d’encre et de salive depuis le début jusqu’à aujourd’hui. Mais j’ai cru comprendre qu’au lieu de s’en inquiéter le premier responsable du pays s’en trouve plutôt glorifié. Pourtant il y a une grande différence entre les bonnes nouvelles et les mauvaises. Le tout ne se limite malheureusement à parler de ceci ou de cela. Tout dépend du côté où se trouve les commentaires. Mais Pierre Nkurunziza ne se laisse pas distraire. Il ne se sent nullement gêné d’être la cible de tous les médias. Pendant que les réfugiés burundais cherchent leur chemin dans la nuit de leurs cauchemars, il bat tranquillement sa campagne. Les bailleurs de fonds ont beau le menacer de « sevrage », il ne se laisse pas distraire. L’activité économique bat de l’aile et les recettes de l’Etat sont devenues légères. Mais, Nkurunziza redonne de l’espoir.
« Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse pour vous dans les cinq prochaines années ? Nous voulons continuer de construire des routes. Si vous votez pour nous, nous allons multiplier leur nombre par deux, ici à Cibitoke. Nous voulons aussi construire une université ici à Cibitoke si vous votez pour nous ! Nous voulons multiplier les écoles techniques, primaires, secondaires, les centres de santé. Et nous voulons construire aussi un bel hôpital, si vous votez pour nous ! », a-t-il martelé. « Vous avez vu qu’on a commencé à construire un barrage. Dans les cinq prochaines années, nous voulons en construire cinq, qui vont donner de l’électricité à tout le pays, et surtout faire en sorte que toute la province de Cibitoke soit électrifiée. Nous voulons également commencer à extraire des minerais avec les méthodes les plus modernes. Et toutes les études ont montré qu’ici à Cibitoke, vous êtes assis sur une mine d’or. Pour vous, l’avenir est merveilleux. » (Source : http://www.rfi.fr/afrique).
            Dans la foulée, tous ne sont pas convaincus. Les membres de l’opposition n’attendaient que ça pour se faire entendre. Au fait, devant cette situation, membres de l’opposition ou pas, ces « promesses » ne peuvent laisser indifférents. Si nos dirigeants doivent attendre l’accord d’un mandat pour construire des routes et des universités, cela laisse à désirer. Beaucoup en sont venus à les considérer comme des cadeaux. Education et santé : deux secteurs qui, normalement doivent être au premier plan, constituent le dernier de leurs soucis. Et, ils se plaisent à jouer sur eux pour arriver à leurs fins. Dites-moi, si la nature dote une localité de ressources naturelles et que l’extraction se fait avec les méthodes modernes,  que gagne en retour celle-ci ? Sinon, d’être négliger. Tout cela revient au même. Cela va continuer et se renouveler tous les cinq ans au grand dam de nous autres, pauvres populations. Décidément, c’est une situation commune aux pays africains.

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